L’affaire SKRIPAL

Voilà ce que vous auriez pu lire ou ce que vous pourriez lire si vous vous rendez à l’exposition « Espion » à la cité de la science à Paris. Vous pouvez comparez cette version écrite par un inconnu par rapport à l’article de mon blog Mokrie’déla !

Naissance et gestion de la crise.

La crise est née de l’empoisonnement délibéré de deux réfugiés politiques russes au Royaume-Uni, l’ex-agent secret Serguei Skripal est sa fille Louila. L’agression a pris une forme très particulière, faisant appel à un agent neurotoxique super puissant interdit par les conventions internationale, le novitchok. La personnalité des victimes de même que la méthode employée privilégie la thèse d’une responsabilité de Moscou. On n’accuse pas à la légère un état aussi important que la Russie. C’est pourquoi lorsque s’accentue la crise, le Royaume-Uni sollicite ses alliés qui répondent présent. Avec une certaine discrétion, Emmanuel Macron évoquera cette collaboration lors de son discours sur le renseignement européen le 5 mars 2019. Les accusations occidentales contre la Russie seront contestées avec une grande vigueur par Moscou, qui n’a jamais cessé qu’elles n’ont aucun fondement. Quant aux deux empoisonneurs désignés par Londres, ils ont pris le parti de la dérision, reconnaissant être venus à Salisbury où ils ont été filmés par des caméras de surveillance, mais seulement pour visiter la cathédrale « célèbre dans le monde entier pour sa flèche de 123 mètres et son horloge »

La relation avec le chef de l’État.

Theresa May a très clairement incriminé la Russie en évoquant » une action directe de l’État russe contre notre pays ». Plusieurs arguments plaident en ce sens, bien qu’une implication personnelle de Vladimir Poutine n’ait cependant jamais été démontrée publiquement :

1/les transferts russes des services d’espionnage sont systématiquement pourchassés. Un poison tout aussi inhabituel (polonium) avait tué Alexandre Litvinenko le 23 novembre 2006.

2/ L’usage d’une arme chimique sophistiquée, qui ne peut-être produite que dans un laboratoire militaire, indique de façon claire que les autorités politiques ont été impliquées. Dans le cas contraire, des sanctions auraient été prises.

3/ Les morts violentes ou suspectes d’opposants sont courantes en Russie.

Dénouement politique.

L’attaque contre Serguei Skripal n’était pas destinée à l’intimider, mais à le tuer. Sa survie et celle de sa fille n’ont été permises que par l’intervention rapide des secours britanniques. Dans de telles circonstances, une question essentielle se pose ; à qui profite le crime? Le doute n’est pas permis : à Vladimir Poutine. Cet homme a bâti son pouvoir sur une idéologie autoritaire et modelé son image son image publique sur celle de l’homme fort, intransigeant sur les principes nationalistes. Que Serguei Skripal coule des jours paisibles au Royaume-Uni après avoir « trahi la mère patrie » constitue un mobile suffisant pour tenter de l’assassiner. Dans un contexte international tendu, Poutine jetait une pierre dans le jardin britannique, tout en flattant son opinion intérieure et les électeurs appelés aux urnes deux semaines plus tard. La survie de Skripal n’est qu’un demi-échec : plus aucun opposant ne peut douter que le pouvoir russe paiera le prix qu’il faut pour le faire taire.

Conclusion.

Les versions dans le monde de l’espionnage sont bien dans un contexte de faits historiques, encore faut-il, que ces faits ne soient pas frappés du saut du secret, donc légèrement faussés.

Mais c’est le propre de l’espionnage ; avoir le mensonge comme carte de visite !

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