Une session de surf dans mon futur roman d’espionnage.

Le surf dans la littérature.

Le surf et la littérature se sont toujours bien côtoyés.  Je n’évoque pas les guides techniques édités ou les magazines de surf comme ceux que je dévorais dans les années 1980 « Surfer ».  Le premier livre que j’ai lu, en anglais, « Surfing, the ultimate pleasure » publié en 1984, écrit par Leonard Lueras évoquait l’origine du surf avec le père du surf « The Duke » de son évolution, la période des Sixties et de « Surfing U.S.A » un vrai bonheur. Le surf est présent dans certains romans, il suffit de cliquer sur Babelio pour s’en rendre compte. Celui que je préfère c’est quand même « les jours barbares » de William Finnegan dans lequel l’auteur dépeint les vagues que seul un surfeur peut voir.

 Je suis en train de lire (c’est une phrase qui m’a décidé à écrire cet article sur le surf) Écriture mémoires d’un métier de Stephen King. « À treize ans, j’avais envie de monstres qui dévoraient des villes entières, des cadavres radio-actifs surgissant de l’océan pour bouffer les surfeurs… » Cela m’a fait rire, combien de fois, assis sur ma planche, les jambes pendant au dessus de fonds rocheux ou sableux, saisi par un frisson inexplicable, je m’allongeais sur la planche sans poser un membre sur l’eau. Une planche de surf c’est une planche de salut, de salut de son âme torturée pas l’imagination.

La première est unique fois où j’ai vu du surf dans un film d’espionnage c’est dans « Meurs un autre jour ». James Bond chevauche au large de la Corée du Nord une vague de cinq mètres. C’est du fake on le voit tout de suite.

Extrait de mon roman  » Le lièvre dans la lune »

Je vous donne l’opportunité de lire cet extrait de surf dans mon roman d’espionnage, « le lièvre dans la lune ». Quand je le relis, je me dis que j’aurai pu faire beaucoup mieux.

La route perçait à travers les pins des Landes, serrés et ordonnés comme un défilé de troupe militaire. Les rayons du soleil filtraient entre les cimes comme des lames de sabre. Dans le salon il avait une vue sur la forêt. La cuisine était bien équipée, dans le fond du jardin un barbecue en pierre lui permit de griller du poisson acheté sur le port de Cap-Breton le matin même. Une dorade royale avec ses écailles, un filet d’huile d’olive et une Caponata à la Sicilienne accompagnée d’un bordeaux rosé lui firent oublier la “piscine“ ; comme les médias surnomment la D.G.S.E. à cause de sa proximité avec la piscine des Tourelles. En interne le surnom c’était tout simplement “la boîte“.

Après son premier dîner en solitaire il alla voir les vagues. La mer était “bonace“ comme il se plaisait à le dire. Au lieu de dire calme, flat, sans vague, il disait “bonace“. Cela ne l’inquiétait pas, son application mobile de surf lui indiquait que la houle arrivait dans la nuit et que demain le spot serait correct.

Sa première session de surf ne fut pas une réussite. L’eau était froide après le vent de la nuit. Si ses pieds nus résistaient au froid, sa tête enserrée dans un étau sous la première mousse d’écume était presque douloureuse. Sur ses joues, du papier glacé lui resserrait les chairs. Première chute sur sa première vague, un petit soleil, le cul en l’air et les oreilles remplies d’eau terminèrent sa brève chevauchée.

— Ah punaise, je me suis levé trop vite et je n’ai pas fléchi mes jambes, merde ! Quelle boîte ! pesta-t-il pour lui.

La seconde vague ferma tout le long et il ne fit que descendre tout droit. Pris dans la mousse il se retrouva devant le line up et une série arriva. Des vagues dans la gueule plus tard, les épaules en feu, les bras en plomb, les oreilles noyées ; crachant, le souffle court, il arrivait enfin à repasser derrière la barre. Il laissa passer quelques vagues en reprenant son souffle. Sur la dizaine de vagues il en surfa une seule correctement. Le froid l’acheva et il n’eut pas l’endurance nécessaire après une heure d’efforts de se lever sur sa planche pour la dernière vague, il resta à genoux. Comme chaque reprise après une abstinence du surf de plusieurs mois, le premier surf n’était pas une partie de plaisir.

 Il fallait en passer par là pour des jours meilleurs. Cligner des cils sous les gouttes de lumière. Goûter au sel sur ses lèvres. Entendre le grondement de la vague qui s’écrase. Le chuintement de la crête échevelée d’écume qui rechigne à exploser, retenue par un vent de terre qui creuse un mur couleur cyan que l’on descend l’estomac serré. Regarder la série arriver, des montagnes et des creux solennels qu’ont ne peux qu’admirer, respecter.

C’est tout, les amis !

Ps : la photo c’est moi. Depuis longtemps j’ai envie de créer un site « comjmelapet.com »

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