Introduction
Personnellement, avant de fouiller dans les articles et les livres, je me demande si la cryptologie, les messages cachés n’ont pas commencé avec l’art préhistorique et ensuite les pictogrammes. Messages liés avec la notion de propriété au sens large, comme les territoires de chasse des hommes préhistoriques qui marquaient leurs coins de chasse sur des rochers.
Il faut remonter à l’Antiquité grecque pour en savoir plus. Chacun sait, que la cryptologie est une technique qui modifie l’ordre des lettres ou des nombres dans un message pour le rendre incompréhensible sauf pour celui qui possède le code pour le déchiffrer.
Les chinois en premier.
Du grec Kryptos (caché), on peut penser que l’origine est en Grèce. Eh bien, non ! Bien avant eux les Chinois rédigeaient en caractère minuscule leurs messages sur des rouleaux en soie très fins. Ces messages entourés d’une boule de cire étaient ingurgités ou insérés dans le fondement du messager. Certains messages étaient délivrés, au sens propre et figuré, plus rapidement.
Les Spartes.
La « scytale » inventée par les Spartes fut l’un des premiers procédés de cryptage. L’espion portait sur lui une ceinture en tissu ou en cuir marqué par des lettres ou des chiffres. Celui qui écrit le message le fait sur un bâton ; la scytale, sculptée avec un pentagone à facettes irrégulières. Celui qui réceptionnait le message en possédait une à l’identique. Au départ, la bande de tissu était enroulée sur la scytale en traçant son message en longueur. Si le messager est intercepté, la bande déroulée affichait une suite de lettres ou de chiffres incohérents. L’espion ne possédant pas la scytale n’en connaissait pas la signification, et pouvait mourir sous la torture sans en dévoiler le secret. Si le messager arrivait à délivrer son message, le receveur le décryptait avec une scytale taillée de la même façon.
Encore les Spartes.
Dans les textes d’Hérodote, est évoquée l’ingéniosité de Démarate de Sparte. Il apprend que le puissant roi de Perse, Xerxès organise une attaque militaire contre la Grèce. Le sparte utilise une tablette en bois qu’il grave en enlevant la cire. La fonction de ces tablettes sert de support à la cire sur laquelle on grave des lettres. Il enlève la cire, grave le message sur le bois et le recouvre de la cire vierge. La tablette arrive bien à destination, mais les récepteurs se demandent à quoi elle sert. La femme du roi Léonidas 1er, l’une des rares femmes spartiates à jouer un rôle politique, devinera la ruse en grattant la cire, pour faire apparaître le message incrusté dans le bois. Cela ne changea rien au destin du roi spartiate et de la défaite des Grecs. Mais ces derniers prendront, leur revanche en battant les Perses durant la bataille avale de Salamine.
L’art de la guerre.
Le maître en la matière d’espionnage se trouve à des milliers de kilomètres de Sparte, dans l’Empire Chinois dans la moitié du IVe siècle AV. J.-C. Sun Zi écrit un manuel théorique sur les conflits armés ; l’art de la guerre. Le chapitre XIII est réservé à l’espionnage ; il sert encore probablement encore aujourd’hui dans sa vision des espions modernes. Mais c’est un autre sujet.