En France.
Comme toutes activités dans lesquelles les humains opèrent, les services de renseignements doivent aussi respecter le confinement instauré dans l’hexagone.
Le 17 mars dernier, la DGSE publiait un arrêté spécifiant le report de ses concours d’entrée ainsi que ses examens d’avancement à une date ultérieure non précisée entre avril et juin, voir septembre pour certains entretiens. Les objectifs fixés par le service sont loin d’être atteints ; se greffent à cette nouvelle mauvaise donne les difficultés de recrutement et la fidélisation de ses effectifs qui perdurent depuis quelques mois.
La pandémie du coronavirus crée en plus des problèmes divers comme ceux de logistiques aux sièges des services. Comment faire du télétravail en apportant chez soi des documents classifiés qui doivent rester dans les locaux de ces services.
Les opérations HUMINT, en langage profane, de renseignements humains, sont aussi impactées dans les pays fortement touchés par le CV-19 comme l’Iran, ou le reste de la planète à ce jour.
Les services sont mobilisés comme la SGDSN. Extrait. D’un article du site de la SGDSN.
À la demande du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), sous l’autorité du Premier ministre, la direction générale de l’armement se mobilise pour identifier des solutions alternatives aux masques FFP2 et chirurgicaux.
Compte tenu de l’urgence actuelle à fournir des équipements de protection individuelle efficaces, les industriels de la filière textile ont été mobilisés afin de faire parvenir au centre DGA MNRBC (Maîtrise nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique) des prototypes et échantillons de masques dont il s’agit d’évaluer les performances.
Évaluer l’efficacité de filtration des masques
La DGA a pour mission de mesurer l’efficacité de filtration de particules des échantillons de masques ou de tissus envoyés par des industriels, en majorité de la filière du textile. Pour ce faire, chaque masque est disposé sur une tête de mannequin placée dans un caisson rempli de particules de sel. Cette tête simule une respiration humaine. La comparaison entre la densité de particules présente dans la bouche et celle contenue dans le caisson permet de calculer le pourcentage d’arrêt des particules. Connaissant la taille des virus, cette méthode permet d’évaluer l’efficacité de filtration de chaque masque.
En Israël.
Le MOSSAD, le service de renseignement extérieur n’est pas resté inactif depuis le début de la pandémie. Il s’est chargé d’acheminer des cargaisons de masques sanitaires FFP2 en provenance de pays arabes du Golfe « amis », le Qatar n’en fait pas partie. Dans cette information vérifiée ou pas, il existe une autre version complètement différente sur le site Press-TV. En fonction des pays amis ou ennemis les versions changent, intox ou réalité ? Je ne saurais vous le dire.
Le cyber israélien à la peine.
L’industrie du cyber renseignement est aussi durement frappée par la pandémie. Largement exposées à l’international, les sociétés sont impactées par la fermeture des frontières de la plupart de leurs « États clients », ce qui suspend leurs contrats auprès des services de sécurité de ces pays. Plusieurs sociétés leaders du secteur ont commencé à licencier des salariés. Ils ne sont pas les seuls sur la planète. Le suivi des contrats devient problématique, notamment pour les services supports des ventes de ces outils particulièrement sensibles.
Pour les contrats avec les autorités israéliennes, les bases des » Israël Defense », (IDF), et des différents services de sécurité et de renseignement sont placées en confinement.
Tous les services de renseignements sont logés à la même enseigne. Il est probable que certains aient déjà trouvé une solution pour être plus actifs que les autres.