Un autre élément intervient dans la difficulté pour le Japon de modifier cet article de la constitution est son passé très agressif et peu glorieux sur ses exactions pendant les guerres passées ; n’oublions qu’il avait aussi rejoint l’Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Un passé qui a du mal à passer par le comportement du Premier ministre Shinzo Abe. Il faut rappeler que Shinzo Abe est au PLD, le Parti libéral démocrate qui est une force de droite conservatrice et nationaliste. Ce parti dirige le pays depuis 1955, sans interruption.
Le Premier ministre a attiré les foudres de la Corée et de la Chine en s’inclinant devant le temple Shinto du sanctuaire de Yasukuni à Tokyo, un an après sa nomination en 2013. Dans les 2,5 millions de morts, 1068 criminels de guerre condamnés après la capitulation reposent en paix. L’esprit négationnisme du gouvernement est un aspect qui est à prendre en compte dans la politique géostratégique du Premier ministre japonais.
Ses premières décisions politiques en matière d’armement ont fait de l’archipel japonais un partenaire militaire incontournable.
Mais il lui manque, à cause de l’article 9, le droit de se défendre comme un autre pays souverain, membre de l’ONU, régi par la Charte des Nations Unies.