Services de renseignements et technologies de pointe

Les fournisseurs innovants.

La Direction technique du service de renseignement français (DT) a des besoins en matériel d’interception de communications comme un Wifileaks, (un intercepteur Wi-Fi), ou encore des IMSI-catchers.

Ce matériel planqué dans des endroits divers, comme un sac à dos, sous le siège d’une voiture, une valise a la capacité d’intercepter vos conversations téléphoniques avec votre liaison extra-conjugale par exemple, mais aussi les SMS. C’est difficile de s’en apercevoir car ces équipes se font passer pour des antennes relais 4G (oh les coquins !). Je n’imagine même pas ce que cela va donner avec la 5G, mais, bon avec les backdors douteux, on comprend que certains pays trainent des pieds tant que le système de Huawei ne soit pas clair comme de l’eau de roche ; ce n’est pas le cas actuellement.

Thales est le fournisseur historique de la DGSE. En 2019, le monstre Ercom rachetait pour la bagatelle de 100 millions d’euros possède une filiale basée à Vélizy-Villacoublay. Cette filiale, c’est Suneris qui fournit la DT.

Les industriels ne voient pas les services de renseignements comme une manne, car les marchés sont d’une taille trop petite pour leurs ambitions, aussi ce genre de client veut tout contrôler.  De gros marchés existent comme la fabrication de trois satellites d’écoute électromagnétique CERES. Rien à voir avec la planète naine du système solaire Cérès ! CERES est un programme français de satellites militaires d’écoute chargé de collecter du renseignement d’origine électromagnétique au niveau spatial. Cette mission lancera un premier satellite en 2020 au bénéfice de la direction générale de l’Armement.

Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space ont signé en 2015 un gros contrat de plus de 450 millions d’euros avec la DGA, la direction générale de l’armement pour construire trois satellites d’écoute électromagnétique. La DGSE a signé un contrat pour obtenir un super calculateur qui opère dans les sous-sols du QG au Boulevard Mortier, avec la société Atos-Bull et HP en partenaire. Ce puissant calculateur analyse sur les réseaux des masses de données.

L’IA entre dans la danse.

De nouvelles start-up voient le jour à l’aube de l’IA comme Earthcube qui a signé un contrat avec la direction du renseignement militaire. Elle fournit une technologie de pointe qui permet d’identifier automatiquement des modèles d’armement sur terre, mer, et dans les airs, et cela même sur des images pixélisées grâce à l’IA. Cette technologie a bien sûr conquis d’autres services américains et britanniques.

Hommage à Claude Silberzahn.

Je stoppe mon article pour marquer le pas sur la disparition aujourd’hui d’un ex-directeur de la DGSE de 1989 à 1993. Je ne l’ai pas connu, mais je souhaitais lui rendre un hommage. Claude Silberzahn, qui racontait dans ses mémoires, à l’époque où il était préfet de Guyane, sa première rencontre avec les agents du service action qui convoyait Klaus Barbie. Il écrivait « Accompagnateurs du vieux nazi, ils règlent, anonymes et efficaces, les comptes de l’histoire… »

En entrant à la DGSE, il fait bouger les lignes en rapprochant le service dans l’État. Il restera à jamais l’un des grands directeurs de la DGSE.

Tous ceux qui nous défendent méritent au minima une pensée à leur départ sur terre.

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